Lecture : « Nous parlions d’amour de peur de nous parler d’autre chose » d’E. Moradpour

Peut-on encore tomber amoureux lorque l’on a choisi de mettre fin à sa vie ? Eléonore et Julien ont trois jours pour décider de mourir ou de commencer à s’aimer.

Lui, Julien, grand avocat d’affaires parisien, collectionneur, mène sa vie avec autorité et grand train, sans toutefois réussir à trouver l’idéal féminin qu’il recherche tant. Elle, Eléonore, violoniste de talent dans un orchestre symphonique, ne réussit pas la carrière artistique qu’elle mérite tout en vivant des amours décevantes.
Rien, a priori, ne semble pouvoir les rapprocher – jusqu’au jour où le destin les frappe tous deux de maladies apparemment irréversibles. Leurs chemins vont se croiser à Zurich, dans une salle d’attente improbable. Tous deux veulent fuir une déchéance qui leur est insupportable.
De cette rencontre fortuite et désespérée dans un lieu incertain se produira le coup de foudre inattendu, nourri par l’art, la musique et la passion. Mais n’est-il pas déjà trop tard ?
Dans un décor de tragédie, un roman délicat et puissant sur la naissance d’une passion amoureuse qui semble pourtant condamnée. Une histoire hors normes qui garde un suspens subtil jusqu’à la dernière ligne.

Nous parlions d'amour

Nous parlions d’amour de peur de nous parler d’autre chose – Edouard Moradpour

Editeur : Michalon (2015)

Pages : 270

Ma note : 3,75/5

Mon avis :

Ce roman aborde un sujet tabou en France, la mort souhaitée, programmée, le suicide assisté. 
Nous découvrons deux personnages, deux histoires en parallèle, Eléonore et Julien ou quand deux vies semblent fichues et ratées ; quand la maladie semble vouloir happer les rêves, les passions et les idéaux de celles et ceux qui la portent.
Quand la réalité rattrape le quotidien, les peurs surgissent et balayent tout sur leur passage. La mort maîtrisée semble alors la meilleure des solutions.

Que vais-je devenir ? Vais-je ressembler à cette mère, accablée par la maladie ? La passion qui m’anime n’aura-t-elle alors plus sa place ? Comment pourrais-je vivre sans ? Qui me retient dans ce monde, à qui vais-je manquer, et qui me manquera ?

Toutes ces questions que nous nous posons quand rien ne va, quand la peur et les désillusions prennent le dessus, quand tout semble s’éteindre et quand aucune solution valable ne pointe dans notre esprit. Nous avons parfois l’impression que notre monde s’écroule, que rien ne peut embellir cela, que le sort s’acharne, que nous perdons tout, et pourtant. Une étincelle peut rallumer une flamme endormie, juste en sommeil. Nous ne sommes pas à l’abri, et c’est ce qui nous est conté ici.

Edouard Moradpour amène le sujet avec subtilité et ne fait pas dans le pathos. Il développe l’amour autour de ce sujet difficile. Il nous berce d’échecs amoureux en espoirs. L’amour et l’art ont la part belle dans ce roman et luttent face à la complexité de la vie et la maladie. L’on découvre également la transformation d’un Julien qui tendait vers le goujat, et qui s’ouvrira peu à peu face à une Eléonore parfois difficile à décrypter mais surtout blessée par ses anciennes relations.

La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? Cette question restera en suspens jusqu’aux dernières lignes du livre.

Merci encore aux Editions Michalon, à Edouard Moradpour et à Nathaly pour cette lecture l’année dernière (je rapatrie certaines « anciennes » chroniques sur ce nouveau blog) ❤

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Auteur : ducalmelucette

Du calme Lucette est un blog à forte tendance littéraire. Mais pas que !

4 réflexions sur « Lecture : « Nous parlions d’amour de peur de nous parler d’autre chose » d’E. Moradpour »

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