Elle aime Françoise Sagan, les éclairs au chocolat, écouter Radio Bonheur et fleurir les tombes.
Il aime la musique chaâbi, les étoiles, les cabanes perchées et un vieux rhinocéros solitaire.
Marguerite a toujours vécu dans l’ombre de son mari. Marcel a perdu celle qui était tout pour lui. Leurs routes se croisent, leurs cœurs se réveillent. Oseront-ils l’insouciance, le désir et la joie ?
Eh bien dansons maintenant ! – Karine Lambert
Éditeur : Le Livre de Poche (29 mars 2017)
Pages : 215
Ma note : 4/5
Mon avis :
C’est un roman sur le temps qui passe mais aussi sur le renouveau et les surprises que la vie sait parfois nous offrir quand on ne s’y attend pas ou plus. C’est emprunt de douceur et de tendresse. C’est un slow délicat pour celles et ceux qui osent accepter l’invitation.
« Le médecin lui a expliqué les sept étapes du deuil. L’étape trois, c’est la colère, elle revient souvent. L’impuissance aussi. Dans le désordre et à l’improviste. Il suffit d’une chanson à la radio, de trébucher sur ses sandales où restent collés quelques grains de sable et les souvenirs surgissent sans être invités. Les mauvais jours, les sept étapes entremêlées dansent une sarabande folle dans sa tête. Ses cheveux sont devenus blancs en une nuit, contrastant avec ses sourcils broussailleux restés noirs. »
Marguerite a perdu son mari Henri et la vie monotone et effacée qui allait avec. Marcel a perdu son amour de jeunesse, sa Nora bien-aimée. Et au détour d’un transat lors d’une cure de jouvence à Bagnères-de-Bigorre, ils vont se rencontrer. Tous deux sont encore sous le coup du deuil mais ils vont s’apprivoiser, se raisonner, s’épauler et s’aimer. La timide et réservée (pour ne pas dire coincée) Marguerite va se laisser séduire peu à peu par le poète attendrissant Marcel. Ses pétales vont se déployer sous les rayons d’un soleil nouveau. Elle va s’ouvrir à de nouvelles sensations malgré les ressentiments de son fils, elle va apprendre à vivre libre et vivre tout court. Et c’est aussi sous notre regard bienveillant que Marcel va apprendre à aimer de nouveau sans pour autant oublier son premier amour. C’est doux comme une chanson mélancolique, c’est osé et exotique comme la musique chaâbi algérienne, c’est plein de sagesse et de pudeur à l’image de ces deux septuagénaires attachants.
« Fragiles funambules sur le fil, ils disent en silence ce qu’ils n’osent pas encore exprimer tout haut. La peur, le désir et le vertige. »
Les chapitres courts se dévorent et c’est le sourire aux lèvres mais aussi le cœur attendri que l’on referme ce petit roman délicieux et plein d’espoir. Le bonheur peut frapper plusieurs fois à notre porte, même quand l’on croit que tout est perdu. Merci à Karine Lambert pour ce récit positif que l’on lit avec beaucoup d’affection.
Merci à Anne des Éditions Le Livre de Poche pour cette jolie lecture !
Les vieux sont à la mode !! pas trop tentée par cette lecture d’un futur trop rapproché à mon goût
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Je l’ai vu en librairie une ou deux fois et c’est vrai que je le trouvais attirant… après je n’avais pas encore vu d’avis. Donc je pense que je vais rajouter cette lecture à ma wish-list. 😉
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Je suis ravie de t’avoir donné envie alors 🙂 C’est un petit roman bien agréable !
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Un joli petit feel good, qui pourrait me plaire. 🙂
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