Rentrée littéraire Janvier 2018 : Mes repérages #3

Voici donc le troisième et dernier volet de mes repérages en cette rentrée littéraire de janvier (retrouvez le premier ici et le deuxième là). N’hésitez pas à me donner vos envies en commentaire en bas d’article et à m’indiquer lesquels de ces romans vous interpellent.

***

Fille de Bohème de Vania Prates
Charleston – 16/01/18 – 392 pg

Mélissandre a tout ce qu’elle désire dans la vie : un bon travail, le fiancé parfait, l’appartement de ses rêves. Son avenir est, selon elle, d’ores et déjà tracé. Mais un soir, lors de l’enterrement de vie de jeune fille de sa meilleure amie, une étrange femme va la mettre au défi de tenter l’expérience de l’hypnose et sa vie va s’en trouver complètement chamboulée.

Revivant, en songe, la vie aussi dangereuse qu’exaltante d’Éveline, bohémienne de la cour des Miracles, Mélissandre commence à perdre pied. Qui est cette fille qui lui fait revivre des souvenirs d’une vie lointaine, vécue à une autre époque ? Pourquoi cela semble-t-il avoir un tel impact sur elle ? Et pourquoi le beau Ric, qu’elle rencontre à Montmartre, ressemble-t-il tant au mystérieux Cam de ses rêves ?

***

Juste après la vague de Sandrine Collette
Éditions Denoël – 18/01/2018 – 304 pg

Une petite barque, seule sur l’océan en furie. 
Trois enfants isolés sur une île mangée par les flots. 
Un combat inouï pour la survie d’une famille. 

Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents et de ses huit frères et sœurs. Leur maison, perchée sur un sommet, a tenu bon. Alentour, à perte de vue, il n’y a plus qu’une étendue d’eau argentée. Une eau secouée de tempêtes violentes, comme des soubresauts de rage. Depuis six jours, ils espèrent voir arriver des secours, car la nourriture se raréfie. Seuls des débris et des corps gonflés approchent de leur île. 
Et l’eau recommence à monter. Les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir choisir entre les enfants. 

Une histoire terrifiante qui évoque les choix impossibles, ceux qui déchirent à jamais. Et aussi un roman bouleversant qui raconte la résilience, l’amour, et tous ces liens invisibles mais si forts qui soudent une famille.

***

L’enfant de mon mari de Deborah O’Connor
Presses de la Cité– 18/01/2018 – 352 pg

Heidi et Jason ne forment pas un couple ordinaire : elle a perdu sa petite fille, il cherche désespérément son fils, Barney, enlevé cinq ans plus tôt. Ces drames les ont rapprochés. Un jour, en déplacement pour son travail, Heidi aperçoit dans une arrière-boutique un garçon qui pourrait bien être Barney. Emmené sur place, Jason refuse d’y croire. Mais Heidi n’en démord pas. L’intuition vire à l’obsession, et la jeune femme se plonge dans une enquête qui fragilise son couple. Jason lui cache-t-il quelque chose ? L’impossible deuil de sa fille a-t-il rendu Heidi paranoïaque ? À qui peut-elle se fier ? Mais surtout, qui est cet homme trouble qui accompagne le petit garçon partout ? Une adrénaline de chaque instant, jusqu’au dénouement, dérangeant et moite.

***

Coupez ! de Cameron McCabe
Sonatine Éditions – 18/01/2018 – 384 pg

Années 1930, Londres. Cameron McCabe travaille au montage d’un film, lorsque son producteur lui demande de couper toutes les scènes dans lesquelles intervient une jeune actrice, Estella Lamare. Elle joue pourtant un rôle de premier plan. McCabe a du mal à comprendre cette décision aussi surprenante que soudaine. Le lendemain, le corps sans vie d’Estella est retrouvé dans la salle de montage.

McCabe décide alors de mener seul son enquête. Il nous raconte ses pérégrinations dans le monde du cinéma, l’incompétence de la police, et compte les suspects, nombreux autour de lui.

Tout à coup, son récit s’arrête. Et l’affaire prend une tournure tout à fait inattendue.

Publié en 1937 et inédit en France, Coupez !, qui évoque les intrigues particulièrement élaborées d’un Paul Auster, est d’une modernité tout à fait exceptionnelle. L’identité de l’auteur, qui est restée un mystère pendant des décennies, a elle-même donné lieu à une enquête passionnante relatée en annexe de l’ouvrage.

***

Une vie meilleure de Rachel Rhys
Éditions Denoël– 18/01/2018 – 416 pg

Juillet 1939, Lilian Shepherd, vingt-cinq ans, embarque sur un paquebot à destination de l’Australie, laissant derrière elle un pays sur lequel plane l’ombre de la guerre. Le navire est rempli de passagers venus d’horizons les plus divers, mais tous partagent un désir commun : repartir de zéro sur ce nouveau continent. 
Pour une jeune femme à l’existence plutôt terne jusqu’alors, c’est un voyage magique. Il y a un orchestre à bord, des bals costumés pour tous, et Lily n’a de comptes à rendre à personne. Elle découvre à chaque escale des lieux qui n’étaient pour elle que des noms mythiques – Naples, Le Caire, Ceylan – et se lie avec des passagers qui, d’ordinaire, n’auraient pas daigné la regarder. Des amitiés se tissent, des amours naissent… 
Mais les paillettes peuvent cacher de lourds secrets, et Lily s’aperçoit peu à peu qu’elle n’est pas la seule à fuir son passé. Dans ce microcosme où les normes sociales sont bouleversées et où l’imminence de la guerre renforce les préjugés, tous les éléments sont réunis pour que le rêve tourne au drame… Une chose est sûre, la vie de Lily s’en trouvera changée à jamais.

***

Bicyclettres de Jean-Acier Danès
Seuil – 25/01/2018 – 224 pg

Un tout jeune homme, fou de vélo, amoureux des livres, entreprend un tour de France des écrivains qu’il affectionne, en se rendant sur leurs lieux de vie, d’écriture et de sépulture. Du cimetière marin de Paul Valéry, à Sète, à la villa du Mont Noir de Marguerite Yourcenar dans les Flandres, d’Illiers-Combray, au cœur de la Beauce, où Proust passa son enfance, jusqu’à la Touraine de Balzac, Jean-Acier file d’étape en étape, sur sa bicyclette qu’il a affectueusement baptisée « Causette ». À l’abstraction des cartes se substitue peu à peu la réalité rêvée, vécue, puis couchée sur des carnets de voyage, des lieux traversés.

Mais le personnage principal de cette épopée minuscule n’est pas l’auteur. C’est la mosaïque d’un pays, son imaginaire, ses rencontres improbables, ses vallons perdus et ses portes closes – car il arrive aussi que la maison où certains écrivains passaient le plus clair de leur temps soit fermée, ou sous la coupe d’un gardien vigilant…

Émaillé de mille anecdotes et péripéties, ce livre est autant le récit d’un voyage en France, aujourd’hui, que l’acte de naissance d’un écrivain qui, sur son vélo, part à la rencontre de tous les autres.

***

Toute la vérité de Karen Cleveland
Robert Laffont – 25/01/2018 – 384 pg

Dix ans de mariage, quatre enfants. Elle pensait connaître son mari mieux que personne. Elle avait tort. 
Malgré un travail passionnant qui l’empêche de passer du temps avec ses enfants et un prêt immobilier exorbitant, Vivian Miller est comblée par sa vie de famille : quelles que soient les difficultés, elle sait qu’elle peut toujours compter sur Matt, son mari, pour l’épauler.
En tant qu’analyste du contre-renseignement à la CIA, division Russie, Vivian a la lourde tâche de débusquer des agents dormants infiltrés sur le territoire américain. Un jour, elle tombe sur un dossier compromettant son époux. Toutes ses certitudes sont ébranlées, sa vie devient mensonge. Elle devra faire un choix impossible : défendre son pays… ou sa famille.

***

Petit cœur de Kim van Kooten
Calmann-Lévy – 31/01/2018 – 230 pg

Quand le conte de fées d’une mère
devient le cauchemar de sa fille.

La mère de Puck lui réserve une sacrée surprise pour ses 5 ans : un changement radical de vie. Après avoir réuni quelques affaires, les deux se retrouvent en bas de leur immeuble miteux de Rotterdam quand une voiture de luxe approche. En sort un «  très vieux monsieur  » aux grandes oreilles, vêtu d’un costume gris : c’est le nouveau futur beau-père de Puck, surnommé «  Bistouquet  » par la mère, bimbo blonde exubérante d’au moins trente-cinq ans sa cadette.

Peu de temps après, ils atteignent un « château  », la nouvelle maison de Puck, où de nombreux cadeaux l’attendent déjà. La mère de Puck est aux anges, enfin la vie rêvée qu’elle mérite avec lustres au plafond et accès illimité à la carte bancaire de Monsieur. Inutile donc de se priver : fourrures en tous genres, bottes vernies à talon et coiffures de star. Éberluée, Puck observe sa mère se pavaner, plus aguicheuse chaque jour,  devant son nouvel amoureux.

Cependant, ce dernier ne semble en rien sensible aux charmes de sa nouvelle compagne. C’est plutôt avec Puck qu’il aime passer du temps, sa «  vraie amie  ». Il aime lui laver les cheveux, la regarder dans son bain, puis la prendre en photo nue. Alors que sa perversité prend de plus en plus de place dans le quotidien de Puck, sa mère s’aveugle dans le luxe et le rosé. Mais combien de temps Puck peut-elle encore tenir pour ne pas briser les rêves de sa mère ?

Un premier roman aussi bouleversant que perturbant, inspiré de l’enfance terrible de la meilleure amie de l’auteur.

Auteur : ducalmelucette

Du calme Lucette est un blog à forte tendance littéraire. Mais pas que !

5 réflexions sur « Rentrée littéraire Janvier 2018 : Mes repérages #3 »

Laisser un petit mot (ou un grand)

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :