Lecture : « Le Chant de la rivière » de Hannah Richell

Des trois sœurs Sorrell, Lucy a toujours été la plus imprévisible. Pour autant, personne ne s’attendait à la voir annoncer ses noces une semaine à peine avant la cérémonie !

Pourquoi une telle urgence ? Lucy ne peut-elle jamais rien faire comme tout le monde ?

Tandis qu’Eve, l’aînée, décide de tromper son agacement et ses problèmes en s’investissant dans les préparatifs, Margot, la cadette, s’inquiète : elle, qui a rompu tous liens des années plus tôt, redoute ce séjour dans la maison de famille chargée de souvenirs douloureux, et la confrontation inévitable avec sa mère, cette grande romancière à l’inspiration tarie depuis longtemps.

Mais Margot n’est pas la seule à vouloir tenir le passé à distance. Car s’il est un trait que partagent les Sorrell, mère et filles, c’est le goût du secret. Et ces jours de fête pourraient se transformer en catharsis familiale…

Le Chant de la rivière PHOTO

Le Chant de la rivière – Hannah Richell

Éditeur : Belfond (4 mars 2021)

Pages : 396

Ma note : 4,5/5

Mon avis :

Puisque j’étais tombée sous le charme de deux des précédents romans de l’auteure, La Maison du lac * et Les Secrets de Cloudesley, je fus ravie de pouvoir découvrir ce nouveau roman par le biais de Carine du Cercle Belfond.

Nous plongeons dans une véritable fresque familiale dans laquelle l’auteure prend le temps de nous conter l’histoire du couple que forment Ted et Kit, leur rencontre, l’achat de la grande maison de famille à remettre en état, l’arrivée du premier bébé qui ne fut pas un bonheur sans faille pour Kit. En effet, la maternité est au centre du roman, cet amour et ce désespoir parfois. Puis arrive le succès professionnel de la mère et le chamboulement familial qu’il occasionne. Ainsi, à coups de retours dans le passé, nous sommes invités à mieux connaître les trois filles du couple et notamment Margot qui semble tourmentée, mal dans sa peau.

Les personnages sont formidablement dépeints. Nous nous imaginons fortement bien à leurs côtés au cœur de la vallée anglaise du Somerset. La nature tient une place, voire un rôle. Il flotte une atmosphère à la fois douce, mais pleine d’émotions contradictoires, et une sorte de violence tue. Il y a tout ce qui ne s’est pas dit, tout ce qui est encore retenu, la complexité des relations entre une mère et ses filles, et à la fois l’amour qui arrive à transpirer de tout cela. Tout est merveilleusement bien développé et il est difficile de lâcher le récit une fois commencé.

Puis il y a le mariage précipité de Lucy et l’incompréhension de ses proches. Tout le monde y va de sa petite explication et le dénouement nous confirme que nous nous laissons parfois trop aller à notre imagination. La réalité n’est pas forcément celle que l’on croit. Lorsque le fil se détricote, c’est un torrent d’émotions qui s’offre à nous. Le cœur se gonfle de tendresse et se liquéfie de tristesse et même parfois d’horreur. Tout est révélé, pour toutes.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman, je vous le conseille mille fois si vous êtes attirés par la thématique de la famille et de ses secrets et tous les sentiments qui vont avec. Hannah Richell prouve une fois encore qu’elle sait transporter ses lecteurs avec force et émotion, le tout saupoudré de mystère.

Un grand merci à Carine des Éditions Belfond pour cette jolie lecture du Cercle.

* Il faut vraiment que je vous parle de celui-ci !

Auteur : ducalmelucette

Du calme Lucette est un blog à forte tendance littéraire. Mais pas que !

4 réflexions sur « Lecture : « Le Chant de la rivière » de Hannah Richell »

Répondre à ducalmelucette Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.