Lecture : « Pater dolorosa » de Jérémie Szpirglas

Pour l’immense majorité des futurs parents, la grossesse, nimbée d’une aura magique, est synonyme de bonheur et de plénitude. Pour quelques-uns en revanche, les mauvaises nouvelles s’enchaînent au fil des examens médicaux, et le prodige tourne au cauchemar.

D’une écriture alliant sensibilité et audace stylistique, Jérémie Szpirglas retrace cette épreuve, traversée avec sa famille. Donnant le point de vue rarement entendu d’un père, il raconte leur histoire pour tous ceux qui font ou feront un jour face au deuil périnatal. Dans cette enquête intérieure précise et sincère, il partage également la douleur lancinante, la culpabilité, la résignation et les doutes incessants. Comment le couple, la famille, peuvent-ils y survivre ? Comment envisager une nouvelle grossesse, sachant qu’elle peut à son tour se solder par un deuil ?
Un récit fiévreux et poétique, qui suit au jour le jour les tourments d’un couple dans la tempête.

Pater dolorosa – Jérémie Szpirglas

Éditeur : Le Passeur (14 mars 2019)

Pages : 222

Ma note : 4,25/5

Mon avis :

Le deuil périnatal. Comment pouvais-je ne pas désirer lire ce roman, moi qui l’ai vécu. Même si la cause n’est pas la même que celle de Jérémie Szpirglas et sa femme, la douleur reste la même, et le séisme qui lézarde le couple aussi. C’est donc avec beaucoup d’empathie que je me suis plongée dans ce récit, celui du point de vue de l’homme, du père.
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Lecture : « Les petites robes noires » de Madeleine St John

1959. Au deuxième étage du grand magasin F.G. Goode’s de Sydney, des jeunes femmes vêtues de petites robes noires s’agitent avant le rush de Noël. Parmi elles, Fay, à la recherche du grand amour ; l’exubérante Magda, une Slovène qui règne sur les prestigieux Modèles Haute Couture ; Lisa, affectée au rayon Robes de cocktail, où elle compte bien rester en attendant ses résultats d’entrée à l’université… Dans le secret d’une cabine d’essayage ou le temps d’un achat, les langues se délient, les vies et les rêves des vendeuses se dévoilent sous la plume délicate de Madeleine St John.

Avec la finesse d’une Edith Wharton et l’humour d’un Billy Wilder, l’australienne Madeleine St John (1941-2006), livre un remarquable instantané de l’Australie des années 1950 et une critique subtile de la place de la femme dans la société. Devenu un classique dans les pays anglo-saxons, Les petites robes noires, traduit pour la première fois en français, est un chef-d’œuvre d’élégance et d’esprit.

Les petites robes noires – Madeleine St John

Éditeur : Albin Michel (2 octobre 2019)

Pages : 275

Ma note : 4/5

Mon avis :

J’ai eu le plaisir de découvrir Les petites robes noires de cette auteure née en 1941 et décédée en 2006 dont le texte a été redécouvert par les éditions Text en Australie. De plus, ce roman a été adapté en film par Bruce Beresford en 2018 en Australie (la sortie en DVD est prévue en décembre en France). Je me laisserai bien tenter d’ailleurs.
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