Quand Fatiha, la femme de ménage des Lampelle, entend un râle à l’étage de la maison où elle travaille et découvre une masse sombre, inerte, étendue sur le sol, elle ne se doute pas que cet événement va changer le cours de la vie d’Arthur, jeune lycéen en train de sombrer dans la dépendance aux jeux en réseau.
Florence Lampelle, sa mère, et Fatiha racontent cette dérive à deux voix et initient, chemin faisant, une relative découverte réciproque. « Cité et pavillon » croise le regard de ces deux femmes qui vivent dans la même banlieue mixte où les gens de la cité et ceux des pavillons demeurent dans les limites de leurs territoires, sans se côtoyer ni se connaître.
Leur récit, tantôt douloureux tantôt cocasse, donne à découvrir deux mondes ayant chacun ses codes et ses règles, deux mondes dont la souffrance n’est pas exclue, quel que soit le côté de la rue où l’on habite.
Un roman inspiré par des histoires vraies, des anecdotes et des paroles glanées tant dans les cages d’escaliers que les rues pavillonnaires.
Cité et pavillon – Margarita Perea Zaldivar
Éditeur : Iggybook [Autoédition] (paru le 24 octobre 2015)
Pages : 171
Ma note : 4/5
Mon avis :
J’ai vraiment apprécié ce court roman, j’ai passé un très bon moment en compagnie des personnages. Les thématiques des milieux sociaux français et de l’addiction d’un adolescent aux jeux en réseau sont traitées de façon sobre et juste. L’approche familiale ainsi que les différences culturelles sont abordées de manière assez pudique et ne tombent pas dans le cliché. Ici, on ne rentre pas dans un débat sans fin, mais dans une réalité exposée sincèrement et sans a priori. De plus, les touches d’humour sont très appréciables ! Lire la suite