Lecture : « L’envol des lucioles » de Marilyse Trécourt

« J’ai officiellement vingt-sept ans et il me reste trente jours à vivre. Grand max. »

Léa en est persuadée. Elle est la prochaine victime de la malédiction familiale qui a déjà emporté « accidentellement » sa mère, sa grand-mère et son arrière-grand-mère. Le sort a frappé curieusement peu après leur vingt-septième anniversaire. Léa parvient même à voir la mort rôder et lui prête les traits d’une célèbre chanteuse vêtue d’une longue robe noire. Entre résignation et rébellion, Léa hésite.

Lorsque sa maison prend feu – coïncidence ? – Léa accepte à contre-coeur d’être hébergée chez Gina, sa grand-mère paternelle aux allures hippies et passablement déjantée. Tout l’opposé de la Léa trouillarde et prisonnière de sa vie. Et pourtant, cette cohabitation rocambolesque pourrait bien amener la jeune femme à révéler sa véritable nature et à choisir son camp entre la peur de mourir et celle de vivre vraiment.

L’envol des lucioles – Marilyse Trécourt

Éditeur : Eyrolles (6 juin 2024)

Pages : 293

Ma note : 3,75/5

Mon avis :

Je suis heureuse d’avoir pu découvrir un roman de Marilyse Trécourt que je n’avais encore jamais lue. Dans L’envol des lucioles il est question de croyances dans le sens où Léa, le personnage principal, est persuadée de bientôt mourir, frappée par la malédiction familiale qui, jusqu’à présent, a toujours emporté les femmes de la famille dans leur vingt-septième année. C’est donc une Léa menacée quotidiennement par une épée de Damoclès que nous suivons et que nous voyons malgré tout évoluer au fil des chapitres.

La grande question ici est : quel sens donner à sa vie lorsque l’on est persuadé que la grande faucheuse (drôlement représentée ici par une célèbre chanteuse) va bientôt nous embarquer à tout jamais ?
Le sujet peut sembler grave mais il est toujours abordé avec légèreté. En effet, avec fluidité et humour, l’autrice nous rappelle que nous sommes les seuls maîtres de notre vie et peut-être même de notre destin, et qu’il est essentiel de s’autoriser à vivre pleinement, de se transcender.

La famille (le personnage de Gina, la grand-mère paternelle, est à pas piquer des hannetons !), l’amitié et l’amour sont également au cœur de ce roman. Il délivre des messages d’épanouissement personnel, de vie à vivre passionnément, de barrières à faire tomber. Il fait partie de ces romans qui sont classés dans la thématique « développement personnel », alors si vous aimez ce genre de livre, vous serez ravie de découvrir celui-ci. A contrario, dirigez-vous dans un autre rayon… 😉 

J’ai pu, malgré la fluidité, ressentir des petites longueurs à certains moments, mais le récit reste assez court et la deuxième moitié m’a davantage intéressée, certainement parce que le personnage de Léa évolue positivement. 

En bref, c’est une lecture plaisante qui nous pousse à garder les rênes de nos vies et à surpasser nos peurs et notre chagrin. Je n’ai pas été transportée follement (impression de déjà lu, pas vraiment surprise) mais j’ai passé un agréable moment. Je vous recommande cette lecture si vous aimez particulièrement les histoires délivrant des messages de vie.

Un grand merci à Slavka M. ainsi qu’aux éditions Eyrolles.