Lecture : « Holly » de Stephen King

Êtes-vous prêt à franchir la porte du 93 Ridge Road ?

Dans une jolie maison victorienne d’une petite ville du Midwest, Emily et Rodney Harris, anciens professeurs d’université, mènent une vie de retraités actifs. Malgré leur grand âge, les années semblent n’avoir pas de prise sur eux.
À quelques pas de leur demeure, on a retrouvé le vélo de Bonnie Dahl, récemment disparue. Elle n’est pas la première à se volatiliser dans ce périmètre. Chose étrange : à chaque fois, il s’agit de jeunes gens.

Quels secrets inavouables cachent les murs tapissés de livres des époux Harris ?

Sur l’insistance de la mère de Bonnie, Holly Gibney accepte de reprendre du service. Elle est loin d’imaginer ce qui l’attend : une plongée dans la folie humaine, là où l’épouvante n’a pas de limite.

Holly – Stephen King

Éditeur : Albin Michel (1er mars 2024)

Pages : 520

Ma note : 4/5

Mon avis :

La nouvelle histoire de Stephen King, noire et dénuée de surnaturel.

Si je dois donner mon ressenti uniquement sur le récit, son intrigue, son dénouement, je peux annoncer que j’ai beaucoup aimé. Il est réaliste dans ce que l’être humain peut faire de pire. Le Mal s’insinue au cœur des personnes les plus ordinaires et qui paraissent les plus inoffensives. Mise à part quelques manques de punch par moments, la construction de l’histoire et le développement des personnages sont vraiment bien menés. Dans une alternance de passé et de présent, d’enquête et de disparitions, nous évoluons au sein de cet univers aussi fascinant qu’épouvantable.

L’aspect psychologique des meurtriers détient une part belle dans le roman, ce qui est très intéressant et prenant. Le basculement dans cette folie dévastatrice et aussi noire que les entrailles de l’enfer est accompagné de croyances puissantes que l’auteur a si bien su retranscrire que l’on pourrait penser qu’elles sont réelles. Portées par le laïus scientifique du professeur Rodney Harris, elles semblent en effet plus vraies que nature, ce qui rend toute cette affaire effrayante.

Mais… Il y a malheureusement un gros MAIS. Le Covid est OMNIPRÉSENT dans l’histoire. L’auteur fait passer des messages avec exagération et une horripilante répétition. Je comprends qu’il veuille s’appuyer sur des évènements réels puisqu’il a écrit Holly en 2020 et que la pandémie sévissait pleinement cette année-là, mais trop c’est trop. C’est un matraquage qui finit par devenir extrêmement moralisateur et qui apporte de la lourdeur à l’histoire, ce qui est vraiment dommage. À de nombreuses reprises durant ma lecture, j’ai levé les yeux au ciel de blasement. On peut difficilement faire abstraction de tout cela, et sans ce contexte, ma note et mon enthousiasme auraient été bien plus élevés.

D’autre part, des allusions à la nouvelle Si ça saigne (et donc potentiellement à L’Outsider et Mr Mercedes) font régulièrement incursion dans le récit, ce qui n’est pas spécialement gênant, mais si, comme moi, vous ne les avez pas lus, alors vous aurez envie d’en savoir plus.

En bref, j’ai beaucoup aimé cette mise en avant de Holly qui devient, avec ce nouvel opus, un des personnages phares de l’auteur. Dommage que la politique et la pandémie prennent autant de place… Cependant, ne passez pas à côté à cause de cela car l’histoire vaut la peine d’être lue !

 

Auteur : ducalmelucette

Du calme Lucette est un blog à forte tendance littéraire. Mais pas que !

8 réflexions sur « Lecture : « Holly » de Stephen King »

  1. Dommage, j’ai vraiment pas envie de lire de récits encore liés au covid. Il y en a déjà eu quelques-uns, tout du moins qui en font mention, et on en a tellement soupé en 2020-2021 que, bon, perso, si je peux lire autre chose qu’un roman parlant du covid, ça m’arrange.

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