Lecture : « La fille sous la glace » de Robert Bryndza (Rentrée littéraire Janvier 2018)

Le froid a figé la beauté de ses traits pour l’éternité.

La mort d’Andrea est un mystère, tout comme l’abominable secret qu’elle emporte avec elle…

Connue pour son sang-froid, son esprit de déduction imparable et son verbe tranchant, l’inspectrice Erika Foster semble être la mieux placée pour mener l’enquête. En lutte contre ses propres fantômes, la super flic s’interroge : peut-elle encore faire confiance à son instinct ? Et si le plus dangereux dans cette affaire n’était pas le tueur, mais elle-même ?

Sur la glace, aucun faux pas n’est permis.

La fille sous la glace – Robert Bryndza

Éditeur : Belfond Noir (25 janvier 2018)

Pages : 435

Ma note : 4/5

Mon avis :

C’est un polar glaçant que j’ai eu plaisir à lire. La DCI Foster qui enquête sur le meurtrier de la jeune fille bourgeoise découverte dans un lac gelé m’a plu et comme c’est un premier tome d’une saga avec cette inspectrice, c’est un bon point. 

Après, je n’ai pas été absolument transportée, ce qui est certainement dû au milieu élitiste dans lequel l’histoire évolue. La haute bourgeoisie n’est en effet pas ce que je préfère, j’ai franchement du mal à m’y intéresser vraiment, mais ceci dit, les pages se sont tout de même tournées facilement, et l’auteur a su me piéger car je pensais avoir trouvé le coupable, mais j’ai eu l’heureuse surprise de m’être trompée. Dans le cas contraire, cela aurait été très embêtant…

« Vous ne savez pas ce que c’est que d’être puissant et privilégié depuis l’enfance. Ça vous intoxique. Regarder les autres vous faire des courbettes, lécher les bottes à vos parents. La puanteur du pouvoir suinte par tous les pores de votre peau et ça infecte les gens autour de vous. »

Dès les premières lignes, on a l’impression de se retrouver en Scandinavie. On ressent ce froid intense, la neige, les eaux glacées. Et pourtant, l’histoire se situe à Londres, étonnant ! Mise à part cette considération météorologique – qui nous enveloppera tout au long du récit – nous découvrons une famille riche, les Douglas-Brown, à travers la découverte macabre d’une des deux filles du couple, Andrea. L’auteur met l’accent sur la difficulté de résoudre une enquête quand celle-ci touche la haute sphère sociale. Il y a des choses à ne pas dire, et cela insupporte notre chère inspectrice qui s’évertue à traiter cette affaire avec la même importance et la même transparence que toutes les autres. En cela, on se range clairement de son côté. D’ailleurs, certains de ses collègues flics sont insupportables, voire imbuvables. Alors heureusement que nous finissons à nous attacher à Erika Foster. Nous la découvrons compétente, motivée, persévérante, prête à tout pour résoudre son enquête, même si elle doit désobéir régulièrement aux ordres de son supérieur. Mais c’est aussi une femme blessée pour qui l’on ressent une certaine compassion, une femme qui a beaucoup perdu et qui se noie dans le travail. De là, un attachement se crée à ce personnage féminin de caractère.

L’enquête en elle-même comprend pas mal de rebondissements, de pistes à explorer, d’éléments nouveaux, alors on ne s’ennuie pas. Les chapitres sont plutôt courts, ce qui ajoute du rythme.

En bref, j’ai aimé ce premier tome de la saga Erika Foster qui met en exergue les pressions sociales et politiques quand une affaire touche la haute bourgeoisie. Même si ce n’est pas une thématique qui me transporte, l’auteur a su instiller du suspense tout au long de son récit, ce qui a eu pour effet que je n’ai jamais décroché. De plus, le personnage de l’inspectrice est bien développé tant au niveau personnel que professionnel. On s’attache à elle, à sa détermination et à son courage. Le dénouement est quant à lui à la hauteur. J’ai aimé que l’auteur ait réussi à brouiller les pistes et à me surprendre. C’est donc un polar que je vous recommande, même si ce ne fut ni un coup de cœur ni une révélation littéraire, j’ai passé un bon moment de lecture !

Un grand merci à Babelio ainsi qu’aux Éditions Belfond !

Lu dans le cadre d’une Masse Critique Privilégiée de Babelio.

Auteur : ducalmelucette

Du calme Lucette est un blog à forte tendance littéraire. Mais pas que !

4 réflexions sur « Lecture : « La fille sous la glace » de Robert Bryndza (Rentrée littéraire Janvier 2018) »

Laisser un petit mot (ou un grand)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.