Lecture : « La petite fille du phare » de Christophe Ferré

Ploumanac’h, Côte de granit rose. Le temps d’une soirée dans un bar proche de leur maison, Morgane et Elouan laissent la garde de leur bébé, Gaela, à son frère adolescent.
Au retour, un berceau vide les attend. Aucune trace d’effraction, nulle demande de rançon. Les pistes se multiplient, mais l’enquête piétine.
Très vite, la police judiciaire pense que la petite fille ne sera jamais retrouvée.
Pour les parents de Gaela, l’enfer commence. D’autant qu’on fouille leur passé, et que celui-ci présente des zones d’ombre. Morgane est bientôt suspectée d’avoir orchestré la disparition de sa fille…
Un suspense au dénouement aussi stupéfiant qu’une déferlante sur les côtes bretonnes.

La petite fille du phare – Christophe Ferré

Éditeur : L’Archipel (3 octobre 2018)

Pages : 442

Ma note : 4,25/5

Mon avis :

Au début de ma lecture, j’avoue que j’étais un peu mitigée et j’avais peur de ne pas me passionner par ce récit. Un petit manque d’attrait pour la façon dont sont présentés les évènements et les personnages mais aussi des dialogues pas toujours passionnants ou plutôt un peu étranges. Bref, j’espérais sincèrement que cela allait s’arranger. Et j’ai eu raison de poursuivre car l’auteur a su attiser ma curiosité peu après et même rendre addictive la lecture de son roman ! 

C’est une véritable torture psychologique de la mère du bébé disparu qui se met en place. Perdue, imprécise, douteuse, elle semble rapidement la coupable idéale aux yeux de la Gendarmerie. J’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteur a noué les fils de son intrigue, il met finalement le doute sur plusieurs personnages au fil des chapitres et l’on ne sait plus à quel saint se vouer.

Il y a pas mal de rebondissements tout au long de l’enquête, l’histoire devient de plus en plus addictive, sentiment décuplé par les chapitres courts qui finissent bien souvent pas une pointe de mystère et d’interrogation, laquelle est levée au chapitre suivant. On ne veut (et ne peut) donc plus s’arrêter de tourner les pages !

Sans compter que j’ai eu grand plaisir à retrouver la Côte de granit rose que j’affectionne tant. Ce magnifique phare de Ploumanac’h, ces immenses roches érodées par l’eau, le sel et le vent, dont la teinte rosée change en fonction de la lumière et du temps. Une région sublime dont on ne se lasse pas.
L’atmosphère maritime bretonne est omniprésente et fait partie intégrante du roman. Cela apporte une véritable ambiance de lecture.

En bref, malgré un début un peu tatillon, j’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman qui fut de plus en plus addictive. Le suspense est bien présent, l’enquête qui peine à se dénouer et qui se concentre beaucoup autour de la mère du bébé disparu offre un final à la hauteur. Un drame familial qui donne la part belle aux non-dits et aux secrets mais aussi à l’aspect psychologique des personnages. À découvrir !

Un grand merci à Mylène des Éditions de L’Archipel pour cet envoi !