Lecture : « La dernière valse de Mathilda » de Tamara McKinley

Dans la chaleur étouffante du bush australien, Mathilda, treize ans, fait ses adieux à sa mère. Quelques voisins sont rassemblés autour de la tombe, pour rendre un dernier hommage à cette femme courageuse.
Un peu à l’écart, le père de Mathilda n’a qu’une hâte : que tout cela se termine afin qu’il puisse vendre le domaine de Churinga. Mathilda, elle, comprend que les choses ne seront jamais plus comme avant…
Cinquante ans plus tard, Jenny découvre le journal intime de Mathilda. À mesure que progresse sa lecture, l’angoisse l’assaille… A-t-elle bien fait se venir s’installer à Churinga ?

La dernière valse de Mathilda – Tamara McKinley

Éditeur : Archipoche (2007)

Pages : 567

Ma note : 3,75/5

Mon avis :

Je vous le dis d’emblée, ce fut une lecture un peu difficile, loin du long fleuve tranquille. Lorsque j’ai vu qu’une lecture commune s’ouvrait concernant ce roman sur Livraddict, j’ai sauté sur l’occasion afin de le sortir de ma bibliothèque. Le résumé me faisait très envie dès le départ et j’avais hâte de découvrir les secrets de Churinga. 

Le premier tiers est lent, trop lent. Les descriptions sont réalistes, l’atmosphère du bush australien s’impose profondément à nous au fil des pages, l’histoire en elle-même est intéressante, mais il y a trop de longueurs. Et un tiers sur plus de 550 pages, ça fait long… J’ai vraiment eu peur de ne pas avoir la motivation nécessaire pour terminer le roman. Mais j’ai persisté parce que la jeune Mathilda est un personnage attachant pour lequel on peut facilement ressentir de l’empathie. Son histoire est terrible, tragique, mais sa forte personnalité et son immense volonté en font sans conteste une héroïne. En revanche, les parties concernant Jenny sont plus molles et moins attrayantes. Cette jeune femme veuve qui se voit l’héritière attitrée de Churinga grâce à son défunt mari et qui découvre les journaux intimes de Mathilda n’a pas su me transporter autant que je l’aurai souhaité. Ceci dit, c’est à travers elle que l’on découvre les récits de Mathilda, au fur et à mesure que les longs chapitres s’écoulent, et j’avais hâte de connaître ce qui liait réellement les deux femmes, même si je m’en doutais déjà un peu.

Le deuxième tiers est un peu plus rythmé, l’histoire de Mathilda se révèle doucement et la relation de Jenny avec le directeur de la station d’élevage de Churinga se greffe en parallèle. Cette romance est certes prévisible et peu originale, mais l’on espère tout de même un peu de bonheur après les malheurs qui se sont déroulés dans cette propriété de l’outback. Le destin tragique des femmes de Churinga va-t-il perdurer, tel un sort que l’on aurait jeté, ou se briser à l’arrivée de Jenny ? C’est dans le troisième tiers que toutes nos questions trouvent heureusement leurs réponses.

La dernière partie est bien meilleure, haletante même. En effet, Mathilda et Jenny se confondent presque et accentuent l’image indestructible que l’on a de ces femmes qui ont foulé le sol de Churinga, ces personnalités hors du commun qui ne baissent jamais les bras et qui font preuve de beaucoup de courage. Les deux histoires se percutent et l’on ne peut plus lâcher le livre tant que tous les secrets qu’il renferme se révèlent à nous. J’ai ressenti un vrai soulagement et une joie de voir les longueurs disparaître, de sentir mon intérêt aller crescendo pour finalement refermer le roman satisfaite.

Ce fut en effet une lecture en dents de scie bien que l’histoire est intéressante dès le départ. Les longueurs m’ont beaucoup essoufflée et m’ont fait douter, mais je suis heureuse d’avoir persisté puisque le dernier tiers revalorise entièrement le roman. L’écriture est travaillée et donne la part belle à la description des paysages et à l’ambiance fiévreuse de l’outback australien. Les personnages féminins sont élevés au statut d’héroïnes par l’auteure et particulièrement Mathilda qui sait faire ressentir au lecteur attachement et empathie ; elle impressionne par la force de son courage et sa volonté de fer. Je vous recommande donc de persister dans votre lecture même si cela vous paraît compliqué car le dernier tiers en vaut la peine !

Et vous, l’avez-vous lu ? Qu’en pensez-vous ?

Auteur : ducalmelucette

Du calme Lucette est un blog à forte tendance littéraire. Mais pas que !

3 réflexions sur « Lecture : « La dernière valse de Mathilda » de Tamara McKinley »

  1. Je l’ai lu en 2013 donc je ne m’en souviens pas trop mais j’avais beaucoup aimé avec aussi une préférence pour le personnage de Mathilda. En même temps c’est souvent parmi les livres qui sont écrits de cette façon qu’on a une empathie plus forte avec un personnage que l’autre.

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