Lecture : « Miss Cyclone » de Laurence Peyrin

Coney Island, là où New York se jette dans la mer, est un endroit enchanteur l’été, avec sa fête foraine légendaire, et fantomatique l’hiver quand les manèges sont à l’arrêt. C’est là qu’Angela et June, 16 ans, ont grandi ensemble. Deux jeunes filles vives et joyeuses, que rien ne destinait à s’entendre, et que rien ne peut séparer.

Mais une nuit, la nuit où toute la jeunesse new-yorkaise pleure la mort de John Lennon, leur vie prend un tour inattendu : Angela, par un mélange de fatalisme et d’innocence, accepte de son petit ami ce qu’elle ne voulait pas vraiment. Parce qu’elle n’ose pas en parler à June, son silence devient un secret… Et leur destin à toutes les deux en sera changé à jamais.

Miss Cyclone – Laurence Peyrin

Éditeur : Calmann-Lévy (29 mars 2017)

Pages : 342

Ma note : 4/5

Mon avis :

J’avais beaucoup aimé La Drôle de vie de Zelda Zonk et encore davantage Hanna, sa suite. Mon ressenti est différent, plus inégal, concernant ce nouveau roman qu’est Miss Cyclone. La lecture est fluide, agréable mais je n’ai pas toujours été transportée comme je le fus pour les deux précédents. L’histoire est assez linéaire pendant une bonne partie du roman, avec quelques rebondissements tout de même, mais c’est surtout sa fin qui nous fait reconsidérer le récit, qui nous émeut, qui réveille les sentiments. Même si je l’avais devinée, elle est telle que je l’espérais, j’en ai eu les larmes aux yeux. 

Nous suivons le parcours et l’évolution de deux amies, June et Angela, depuis leurs 16 ans jusqu’à environ leurs 37 ans. Cette relation d’amitié forte et indéfectible est bien dépeinte tout au long du roman et c’est en quatre parties aux dates marquantes dans leurs vies que l’on plonge dans leurs sentiments, leur lien, leurs envies et les directions si différentes que prennent leurs vies, à l’image de ces deux personnalités opposées mais semble-t-il complémentaires. J’ai parfois trouvé des passages peu utiles, qui pesaient légèrement le récit, même si je sais que ce développement des personnages était nécessaire et essentiel au vu du déroulement de l’histoire.

« Alors, ça fait quoi ? demanda-t-il. Ce truc, là, les montagnes russes ?
– Le Cyclone ? (Elle réfléchit). Ça fait du vent, ça fait bouillonner le sang, ça pique… Je sais pas. C’est comme aller dans les étoiles. Foncer dans le ciel. Être au-dessus de tout. (Elle le regarda.) Être au-dessus de ceux qui ont peur. »

L’amour a la part belle et nous démontre qu’un petit événement peut chambouler des vies, un peu tel le fameux effet papillon. Ainsi, le destin d’Angela en sera bousculé, mais pas seulement. Celui de son petit ami Nick, celui de June et d’autres encore. Le lien entre cette soirée majeure où tout s’est joué et les conséquences sur leurs vies est repris à différents moments dans le roman, ainsi, on ne perd pas le fil conducteur, on comprend tout ce qui se passe ensuite. L’auteure a su dérouler les étapes de la vie des personnages mais aussi l’évolution de leurs relations à merveille. Même si j’aurai aimé que ce soit plus court par moments, la trame est bel et bien maîtrisée.

« (…) une étreinte furtive leur avait fait déballer les livres comptables de deux vies, avec solde de tout compte. »

En sus de l’amitié et de l’amour, le côté historique du roman apporte une vraie consistance et se révèle être la bascule dans la vie de nos héroïnes. Trois événements passés dont deux restant dans nos mémoires constituent des points d’ancrage dans la jeunesse des personnages mais aussi à l’âge adulte. Ils accompagnent leur innocence, leurs certitudes, leurs joies mais aussi leurs doutes et leurs remises en question ; une certaine nostalgie flottant au milieu de tous ces sentiments.

« On avait besoin d’identifier l’ennemi, pour ne pas devenir fou. »

La dernière partie du roman relie et délie tout. Si j’avais un sentiment plutôt mitigé avant de la commencer, elle a su augmenter considérablement mon attachement aux personnages et a su faire battre mon cœur. En refermant Miss Cyclone, j’ai ressenti une furieuse envie de vivre ma vie telle que je la désirais vraiment. C’est le genre de roman qui nous rappelle qu’il n’est jamais trop tard et que l’on peut toujours être l’acteur de sa vie.

En bref, même si je fus mitigée à certains moments, la quatrième partie du roman m’a fait reconsidérer mon jugement et m’a émue. C’est une histoire forte d’amitié et d’amour comme on pourrait en vivre, c’est réaliste, c’est une belle histoire humaine dont l’espoir ressort vainqueur.

Un grand merci à Lecteurs.com et aux Éditions Calmann-Lévy pour cette belle lecture !

Auteur : ducalmelucette

Du calme Lucette est un blog à forte tendance littéraire. Mais pas que !

8 réflexions sur « Lecture : « Miss Cyclone » de Laurence Peyrin »

  1. J’ai hâte de le découvrir pour me booster à réaliser qu’une vie est précieuse et je dois en profiter…Merci, je note. Bientôt, je vais lire « la drôle de vie de Zelda Zonk » en pensant à toi. j’adore la photo! Merciiiii. Biz

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